Traduction de réunions tenues sur :
Les sept fêtes de Lévitique 23 ou
L’histoire du monde selon le plan de Dieu
Par Arend Remmers
1 Et l’Éternel
parla à Moïse, disant : 2 Parle
aux fils d’Israël, et dis-leur : Les jours solennels[1]
de l’Éternel, que vous publierez, seront de saintes convocations. Ce sont ici
mes jours solennels :
3 Six jours on
travaillera ; et le septième jour est un sabbat de repos, une sainte
convocation ; vous ne ferez aucune œuvre : c’est un sabbat [consacré]
à l’Éternel dans toutes vos habitations.
4 Ce sont ici les
jours solennels de l’Éternel, de saintes convocations, que vous publierez en
leurs temps assignés. 5 Le premier
mois, le quatorzième [jour] du mois, entre les deux soirs, est la Pâque à
l’Éternel.
6 Et le
quinzième jour de ce mois, est la fête des pains sans levain à l’Éternel :
sept jours, vous mangerez des pains sans levain. 7 Le premier jour, vous aurez une sainte convocation ; vous ne
ferez aucune œuvre de service ; 8 et
vous présenterez à l’Éternel, pendant sept jours, un sacrifice par feu :
au septième jour [il y aura] une sainte convocation ; vous ne ferez aucune
œuvre de service.
Les sept fêtes de
Lévitique 23 ou l’histoire du monde selon le plan de Dieu : peut-être que
plusieurs se demanderont comment on peut retirer d’un tel chapitre une vue
d’ensemble de l’histoire des peuples. Nous trouvons dans la parole de Dieu bien
des passages relativement courts dans lesquels Dieu nous donne un exposé sur
toute une période de temps. Je pense particulièrement à deux passages que la
plupart d’entre nous connaissent : Matthieu 13 où il est question des
sept paraboles du royaume des cieux présentées par le Seigneur Jésus. Nous y
avons une vue d’ensemble depuis le moment où le Seigneur lui-même, le semeur
répand la semence de l’évangile jusqu’à la fin des voies de Dieu avec ce monde,
à la consommation du siècle, c’est-à-dire au début du règne millénaire. C’est
cela que ces sept paraboles présentent sous divers aspects.
Le deuxième passage
se trouve dans Apocalypse 2 & 3 : dans ces sept épitres adressées à
sept assemblées d’Asie mineure , le Saint Esprit nous
brosse un tableau de toute l’histoire de l’église dans sa responsabilité sur la
terre, en commençant par Ephèse jusqu’à Laodicée où nous voyons le Seigneur
vomir de sa bouche le christianisme de nom qui est mort.
Il en est de même
pour notre passage de Lévitique 23. Un frère a dit il y a fort longtemps que
celui qui ne connait pas ces passages ne peut jamais avoir une vue claire sur
les voies de Dieu concernant ce monde. C’est pourquoi, je conseille aux jeunes
frères de s’occuper de ces trois passages qui décrivent comment Dieu agit dans
l’histoire du monde. Par ces considérations, il est clair que l’on aura une vue
complètement différente de celle qui nous est présentée dans les livres
d’histoire. Dieu voit le monde avec d’autres yeux que l’homme.
Nous avons donc
dans ce chapitre une vue d’ensemble du monde, d’Israël, de l’église comme Dieu les voit. Ce ne sont pas des
fantaisies inventées par l’homme, toute la parole nous le confirmera. L’Eglise
ou l’Assemblée, c’est la même chose, car l’écriture ne connait pas des
assemblées ou églises dans la signification d’aujourd’hui. Il n’y a qu’une
seule Eglise ou Assemblée composée de tous les vrais croyants depuis la
Pentecôte jusqu’au moment où le Seigneur viendra. Donc l’Assemblée n’est pas un
certain groupe de croyants qui se distinguent des autres, c’est une fausse
interprétation de ce mot.
Nous n’avons pas lu
tout le chapitre, mais en le parcourant rapidement, on voit que ces sept fêtes
se divisent en deux groupes qui se suivent dans une période relativement
courte. Au premier mois vient d’abord la Pâque, ensuite, la fête des pains sans
levain qui durait sept jours et en faisait pratiquement partie suivait
immédiatement, puis en liaison avec ces fêtes, le premier jour après le sabbat,
la gerbe des premiers fruits ; enfin sept semaines après, la fête des
semaines ou Pentecôte comme elle est appelée dans le nouveau testament. Ces
quatre fêtes de la première période ont lieu au premier mois, puis il y a un
temps relativement long où il n’y avait pas de fêtes et dans la deuxième moitié
de l’année, au septième mois commencent les trois dernières fêtes : la
fête des trompettes au premier jour, au dixième
celle du grand jour des propitiations et au quinzième jour la fête des
tabernacles jusqu’au 22ème jour. Nous verrons que l’ordre des fêtes
a une signification importante.
Mais avant cela,
nous devons considérer l’introduction. Le passage commence par ces
mots : « l’Eternel parla à Moïse ». Cette expression
revient cinq fois dans le chapitre et chaque fois, cela signifie que Dieu
énonce quelque chose de nouveau et d’important à son serviteur et Il
ajoute : « parle aux fils d’Israël et dis-leur : les jours
solennels de l’Eternel que vous publierez, seront de saintes convocations. Ce
sont ici mes jours solennels ». Au verset 4 après avoir parlé du
sabbat, c’est répété « les jours solennels, de saintes
convocations ». Dans la note au bas de la page de la Bible d’Elberfeld, il est précisé qu’il s’agit de temps déterminés
pendant lesquels on peut s’approcher de Dieu. Cela nous montre déjà que Dieu a
une certaine intention, Il avait donné ces fêtes au peuple d’Israël dans un
certain but, en ce temps-là, le peuple était appelé à les respecter, mais Dieu
voyait dans ces fêtes bien plus loin que ce que le peuple pouvait comprendre.
Elles ont aussi une signification pour nous.
Aujourd’hui, il y a
aussi des fêtes appelées chrétiennes, mais nous ne les trouvons pas dans la
Bible, ce ne sont au fond que des concessions faites par l’église au paganisme.
Dans le nouveau testament, il n’y a pour les croyants qu’une seule fête et une
fête ne peut être célébrée seul, c’est ce qui est appelé ici une sainte
convocation, dans la note : « une occasion où Dieu réunit Son
peuple ». Pour nous, elle n’a pas lieu une fois par an, mais chaque
premier jour de la semaine comme nous en trouvons la description dans le livre
des Actes. Nous n’avons qu’une seule fête que nous pouvons célébrer chaque
dimanche, un seul sujet, le Seigneur Jésus autour duquel nous nous réunissons.
C’étaient de saintes convocations où le peuple de Dieu était appelé à se réunir
autour de l’Eternel et nous, aujourd’hui, nous pouvons nous réunir au nom du
Seigneur. En sommes-nous toujours conscients ? Certains chrétiens disent
que cela devient une habitude quand on le fait chaque dimanche, cela peut le
devenir, mais est-ce une raison pour ne pas le faire ? Si nous étions
toujours conscients de ce que cette introduction souligne « de saintes
convocations », des occasions où le peuple de Dieu se réunit autour de
l’Eternel, pour nous, autour du Seigneur pour célébrer une fête à Dieu le Père,
cela ne deviendrait pas une habitude et nous ne serions pas légers. Dans toutes
ces fêtes, nous voyons la signification profonde donnée par Dieu, ce que nous
pouvons déjà reconnaitre dans le sabbat.
« Ce sont ici
les jours solennels de l’Eternel » (v. 4) : deux fêtes sont
citées brièvement dans ce chapitre, la Pâque et le jour des propitiations,
fêtes qui sont décrites plus loin tout au long d’un chapitre, mais ici, il
s’agit de montrer que l’Eternel est le centre pour le peuple et pour nous,
c’est le Seigneur. Nous savons que dans le nouveau testament, ces fêtes sont
souvent appelées la fête des juifs, qu’ils célébraient selon leur tradition,
mais ils avaient complètement perdu de vue Celui autour duquel tout devait
tourner ; cela aussi doit nous parler.
Quand nous
considérons ces fêtes à partir du verset 3, nous voyons qu’elles sont en fait
au nombre de huit. Au v.3, le sabbat que nous ne considérons pas comme une fête
en fait partie. La Pâque et la fête des pains sans levain sont souvent
considérées comme une seule fête, par exemple dans Luc 22 v. 1
« la fête des pains sans levain qui est appelée Pâque approchait ».
Ici, il est dit que la Pâque se célébrait le 14ème jour et le 15ème,
la fête des pains sans levain qui durait 7 jours. Dans le prophète Ezéchiel qui
décrit les fêtes pendant le millénium : « au premier mois, le 14ème
jour du mois, sera pour vous la Pâque, une fête de 7 jours ; on mangera
des pains sans levain. » (chap. 45 v. 21) ;
d’un côté, il y avait unité et de l’autre, ces fêtes étaient vues distinctes,
ce qui explique que nous avons 7 fêtes en comptant le sabbat parmi elles. On
peut aussi ne pas intégrer le sabbat dans la liste des fêtes, en remarquant que
le verset 4 répète « ce sont ici les jours solennels de l’Eternel. »
De plus, le sabbat n’avait pas lieu une fois par an, mais 52 fois. Ce n’est pas
une interprétation humaine, mais est présenté ainsi dans la parole de Dieu.
La première chose
dont il est question, c’est le sabbat (v.3), ce qui signifie repos : c’est
la pensée principale de Dieu. Nous pouvons faire un parallèle avec les livres
des Psaumes : le premier psaume de chaque livre présente la pensée
principale. Le cœur du croyant en est réjoui et rafraîchi : avant de présenter
ces fêtes, Dieu nous dit « 6 jours on travaillera et le 7ème
jour est un sabbat de repos, une sainte convocation ; vous ne ferez aucune
œuvre ; c’est un sabbat consacré à l’Eternel dans toutes vos
habitations ». Si nous regardons autour de nous et souvent aussi en nous,
y trouvons-nous du repos ? Et pourtant, c’est la pensée de Dieu. Nous
l’avons chanté : « ma conscience a trouvé ici le repos, car Son
sang m’a lavé de tous mes péchés. Je traverse épreuves et combats avec un
délicieux repos du cœur. ». C’était déjà le cas dans le premier chapitre
de la Genèse : Dieu s’est reposé de toutes Ses œuvres. Combien de temps ce
repos a-t-il duré ? Nous ne le savons pas, mais une chose est
certaine : le repos a été détruit par le péché, le repos de Dieu et celui
qu’Il voulait donner à Sa créature dans le jardin d’Eden. Alors, Dieu a pris le
peuple d’Israël, l’a fait sortir d’Egypte et a dit à Moïse qu’Il leur donnerait
du repos en Canaan. De nouveau, Il a opéré une œuvre puissante : la
rédemption de Son peuple et a montré toute Sa grâce dans le désert.
Et que dit le
nouveau testament à ce sujet ? « … auxquels jura-t-il qu’ils n’entreraient pas dans son
repos, sinon à ceux qui ont désobéi ? et nous
voyons qu’ils n’y purent entrer à cause de l’incrédulité. » (Hébreux 3
v. 18). Nous connaissons l’histoire du peuple dans le désert.
Hébreux 4 v. 1 : « craignons donc qu’une promesse ayant été
laissée d’entrer dans son repos, quelqu’un d’entre vous paraisse ne pas
l’atteindre. Car nous aussi nous avons été évangélisés de même que ceux-là,
mais la parole qu’ils entendirent ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée
avec de la foi dans ceux qui l’entendirent. Car nous qui avons cru, nous
entrons dans le repos, comme il a été dit « Ainsi je jurai dans ma colère :
s’ils entrent dans mon repos », bien que les œuvres aient été faites dès
la fondation du monde. Car il a dit ainsi quelque part touchant le 7ème
jour (c’est le repos après la création) et encore dans ce passage « s’ils
entrent dans mon repos » ( c’est le repos que
Dieu voulait leur donner en Palestine après les avoir rachetés). Ce repos a été
troublé et même détruit par leur incrédulité. Mais est-ce tout ? Non,
lisons le verset 6 : « puis donc qu’il reste que
quelques-uns y entrent, et que ceux qui auparavant avaient été évangélisés ne
sont pas entrés à cause de leur désobéissance, encore une fois il détermine un
certain jour, disant en David, si longtemps après : « aujourd’hui, si
vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » Car si Josué leur
avait donné le repos, il n’aurait pas parlé après cela d’un autre jour. Il
reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu. ». Nous voyons donc
que Dieu avait prévu un repos pour Son peuple. Le repos dans la création a été
perturbé, celui qu’Il voulait donner à Son peuple Israël aussi, mais il reste encore un repos pour le
peuple terrestre et céleste selon Ses pensées. Et ne pensons pas que ce repos
du 7ème jour soit différent de celui qui a eu lieu lors de la création, Dieu l’amènera dans le règne
millénaire : c’est le sabbat de repos pour le peuple de Dieu.
Mais dira
quelqu’un : nous avons aussi un repos au ciel ! Bien sûr, mais
n’oublions pas qu’il s’agit ici des voies de Dieu avec le monde, ce que nous
voyons clairement dans 2 Thessaloniciens 1 v. 6 « si du
moins c’est une chose juste devant Dieu que de rendre la tribulation à ceux qui
vous font subir la tribulation et de vous donner, à vous qui subissez la
tribulation, du repos avec nous dans la révélation du Seigneur Jésus du ciel
avec les anges de sa puissance ». Les Thessaloniciens connaissaient des
épreuves terribles, mais l’apôtre leur dit qu’ils trouveront du repos sur la
terre quand le Seigneur reviendra pour le règne millénaire ; tous ceux qui
ont cru au Seigneur y seront pour régner avec Lui : c’est le sabbat de
repos du peuple de Dieu. Il y aura aussi un repos dans le ciel, c’est un fait,
mais ce n’est pas de cela dont parle notre passage, le sabbat est le 7ème
jour et le millénium est la fin des voies de Dieu avec le monde, dans le repos
selon Ses pensées. Et nous, les enfants de Dieu de la période de la grâce, nous
pouvons déjà par la foi jouir de ces bénédictions qui seront la part des hommes
dans le règne. C’est pourquoi nous pouvons chanter les paroles de ce cantique.
Le Seigneur a
dit : « venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés
et moi, je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi,
car je suis débonnaire et humble de cœur et vous trouverez le repos de vos
âmes. Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger. » (Matthieu 11
v. 29) Peut-être, quelqu’un ici est encore loin du Seigneur et n’a pas ce
repos de la conscience, il est dans l’incertitude s’il était appelé hors de ce
monde, car il est réservé aux hommes de mourir une fois et après cela le
jugement. Le Seigneur veut te donner le repos de ta conscience, Il dit
« venez à moi et je vous donnerai du repos », personne d’autre ne
peut accorder le pardon des péchés, la paix avec Dieu. Et à ceux qui sont
venus, Il dit : « prenez mon joug sur vous et vous trouverez le repos
de vos âmes. ». Il le dit aux croyants, ceux qui ont reçu le repos de la
conscience par le pardon des péchés et qui désirent avoir le repos et la paix
dans leur vie de tous les jours. C’est ce qui nous manque souvent ! Comme
il est précieux de constater que le repos est la première pensée de Dieu.
« … c’est un
sabbat consacré à l’Eternel dans toutes
vos habitations » : le repos pour chacun, là où il habite, dans ses
circonstances particulières et pas seulement quand le peuple se réunit. Nous
vivons dans un temps d’agitation et de stress ; tout va toujours plus vite
et malheureusement nous ne pouvons pas nous y soustraire extérieurement, mais que
nous puissions du moins intérieurement jouir de ce repos que Dieu donne.
« Ce sont ici
les jours solennels de l’Eternel, de saintes convocations, que vous publierez
en leurs temps assignés » (v. 4). C’est une répétition des deux
premiers versets, un nouveau début pour ainsi dire qui présente les fêtes de
l’Eternel en leurs temps assignés où Dieu voulait parler à Son peuple
terrestre. La pâque vient en premier lieu et ce qui est remarquable « le
premier mois, le 14ème jour du mois entre les deux soirs, est la Pâque
à l’Eternel ». Lisons Exode 29 v. 39 pour expliquer l’expression
« entre les deux soirs » qui peut
paraître étrange à nous occidentaux. Elle revient d’ailleurs plusieurs
fois dans l’ancien testament et ne signifie rien d’autre que le soir, entre la
fin d’un jour et le début du jour suivant. Pour le juif encore aujourd’hui, la
journée ne commence pas à minuit, ni au matin, mais au soir ; le coucher
du soleil est le début d’un nouveau jour. Au fond, c’est ce que Dieu avait dit
dès le début de la Genèse : « il y eut soir et il y eut matin
–premier jour ». C’est ainsi que nous sont présentés les sept jours de la
création. « voici ce que tu offriras sur
l’autel : deux agneaux d’un an, chaque jour, continuellement ; tu
offriras l’un des agneaux le matin et le second agneau tu l’offriras entre les
deux soirs » (Exode 29 v. 39), c’est-à-dire entre les deux
jours, quand le soleil se couche et que la nuit commence.
Pour trouver
l’institution de la fête, il faut retourner dans Exode 12 où elle est décrite en détail, mais ici en
Lévitique 23, c’est la Pâque à l’Eternel. Remarquons encore que le premier mois
dont il est question ici n’était pas le premier mois. Le peuple d’Israël avait
2 commencements d’années : l’année civile qui commençait en septembre,
octobre : c’est le nouvel an juif qu’on peut encore voir dans le
calendrier juif aujourd’hui et l’année religieuse. Dans Exode 12, Dieu dit
à Son peuple qu’Il voulait racheter et faire sortir d’Egypte : « ce
mois-ci sera pour vous le commencement des mois ». Ce n’était pas un
commencement normal, mais un commencement que Dieu avait inséré dans l’année
civile, un nouveau début spirituel, le commencement de l’année religieuse.
Quelle signification cela a ! Et nous, connaissons-nous aussi un tel
commencement dans nos vies, différent de notre naissance naturelle ? Y
a-t-il eu un moment où nous avons pu dire « Christ, notre Pâque a été
sacrifiée, Il est mort pour moi, Son sang a été mis sur les linteaux des portes
et Dieu a vu le sang ».
Il y a deux fêtes
de Pâque complètement différentes : la première n’a eu lieu qu’une seule
fois en Egypte le 14ème jour, quand l’agneau a été égorgé et son
sang mis sur les linteaux des portes des Israëlites
pour les mettre à l’abri de l’ange destructeur. Cette Pâque d’Exode 12 est
une image de l’œuvre du Seigneur à la croix, Dieu a pu passer par-dessus le
jugement qui doit atteindre tout homme. Ensuite, les fils d’Israël devaient
célébrer la fête, mais avec une toute autre signification ; nous en
trouvons la mention dans Nombres 9, au désert, dans Josué 5 dans le
pays de Canaan et plus tard sous Josias et Ezéchias, mais pendant longtemps, la
Pâque n’avait pas été célébrée. C’était un rappel de la sortie d’Egypte et de
la délivrance du jugement et à ce point de vue, la Pâque est pour nous une image
de la cène du Seigneur, le souvenir de la rédemption. Il faut bien séparer les
deux : en Egypte, c’est l’image de l’œuvre de la rédemption et l’autre, le
souvenir de la délivrance. Encore une fois, le Seigneur désire que nous ayons
ce repos de la conscience et que nous connaissions aussi ce commencement du
premier mois, le souvenir de l’œuvre du Seigneur qui nous a délivrés du
jugement de Dieu grâce au sang d’un agneau sans défaut et sans tache (1 Pierre 1
v. 19)
« Car aussi
notre Pâque, Christ a été sacrifiée : c’est pourquoi célébrons la fête,
non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais
avec des pains sans levain de sincérité et de vérité » (1 Corinthiens 5
v. 7). Notre Pâque, Christ a été sacrifiée : c’est une allusion à la
Pâque en Egypte où l’agneau a été égorgé, son sang mis sur les linteaux des
portes et l’agneau rôti au feu devait être mangé. Cela n’a eu lieu qu’une fois.
Ici, cette fête à l’Eternel leur rappelait que leur Dieu les avait fait sortir
d’Egypte à mains fortes et bras étendus, ils se souvenaient qu’ils avaient été
délivrés de la maison de servitude. Le souvenir de cette délivrance, nous
pouvons le considérer comme une image de la cène du Seigneur, quand nous nous
réunissons pour nous souvenir de Lui, de ce qu’Il a fait pour la gloire de Dieu
et pour notre délivrance « faites ceci en mémoire de moi ».
Toutes les images sont relativement imparfaites et le côté de la communion que
nous avons à la Table du Seigneur ne s’y trouve pas. On le retrouve dans le
sacrifice de prospérités, 1 Corinthiens 10 le montre clairement.
Puis au 15ème
jour suit immédiatement la fête des pains sans levain (v. 7) :
« … 7 jours, vous mangerez des pains sans levain. Le premier jour, vous
aurez une sainte convocation ; vous ne ferez aucune œuvre de
service ; et vous présenterez à l’Eternel, pendant 7 jours, un sacrifice
par feu ; au septième jour il y aura une sainte convocation ; vous ne
ferez aucune œuvre de service. » Cette fête des pains sans levain était
pratiquement inséparable de la Pâque. Dans Luc 22, elles sont considérées
comme une seule fête et dans Ezéchiel 45 où sont décrites les fêtes qui
subsistent dans le règne millénaire, c’est la fête de Pâque qui compte 7 jours
alors qu’au fond ce n’était qu’un jour, mais elle était intimement liée à la
fête des pains sans levain.
« Et le
prince offrira en ce jour-là, pour lui-même et pour tout le peuple du pays, un
taureau en sacrifice pour le péché. Et les sept jours de la fête, il offrira à
l’Eternel, comme holocauste, sept taureaux et sept béliers sans défaut, chaque
jour, les sept jours ; et en sacrifice pour le péché, un bouc chaque
jour. » (v. 22) La fête des pains sans
levain était indissolublement liée à la Pâque et durait 7 jours : au
premier jour, vous aurez une sainte convocation et au dernier jour, vous aurez
une sainte convocation. Sept est toujours une image d’un nombre parfait, divin.
Si nous transposons ces 7 jours pour nous, ils nous conduisent d’un jour du
Seigneur à l’autre et nous en avons vu
la signification dans 1 Corinthiens 5 qui décrit ce qui ne
doit pas être : « ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever la
pâte toute entière ? Otez le vieux levain, afin que vous soyez une
nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain. Car aussi notre Pâque, Christ, a
été sacrifiée : c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux
levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans
levain de sincérité et de vérité. » (v. 7 & 8). Que signifient
ces sept jours ? Nous devons y voir une image de toute notre vie après la
conversion, elle doit être caractérisée par cette pâte sans levain qui se
trouvait chez le Seigneur.
Bien des croyants
ont une idée peu claire de ce que représente le levain : dans toute
l’Ecriture, jamais le levain ne représente quelque chose de bon. Par exemple,
le passage de Matthieu 13 « une femme a pris du levain et l’a caché
parmi trois mesures de farine jusqu’à ce que tout fut levé » est souvent
expliqué faussement. Voilà d’ailleurs pourquoi il est bon de s’occuper de ces 7
paraboles. Le Seigneur a commencé une bonne œuvre et le mal est introduit. Le
levain est une image du mal toléré. Chaque croyant a
la chair en lui, il n’en sort que des mauvaises pensées, mots et actions. Mais
si nous confessons nos péchés, le Père est fidèle et juste pour nous pardonner
et nous purifier de tout péché. Mais supporter le mal dans notre vie
personnelle ou collective signifie que nous ne laissons pas la chair dans la
mort, là où elle doit être, mais la laissons agir et elle s’étend comme une
pâte qui lève. « Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever la pâte
toute entière ? » (1 Corinthiens 5 et Galates 5) Le
levain est toujours une image du mal toléré. Il est mentionné environ 13 fois
dans le nouveau testament et on peut lui donner plusieurs significations.
Dans Matthieu 13,
c’est le mal religieux qui est introduit dans le royaume des cieux et fait
lever toute la pâte. La parabole de l’ivraie semée parmi le bon grain nous
donne une même image ; le bon grain est semé et un ennemi vient et sème
l’ivraie parmi le bon grain. Que dit le Seigneur ? Laissez les croître
ensemble jusqu’à la moisson. On ne peut
les séparer dans le royaume des cieux, dans l’assemblée de Dieu, c’est
différent. Ici, il est question de l’influence d’un mal religieux, on peut dire
idolâtre introduit dans le royaume des cieux. Dans l’épitre à Thyatire d’Apocalypse 2, il est dit que la femme Jésabel séduit et entraîne à commettre la fornication et à
manger des choses sacrifiées aux idoles.
Dans Matthieu 16,
le Seigneur avertit de se garder du levain des pharisiens ; Luc nous dit
que ce levain est l’hypocrisie, c’était un état terrible, mais pis encore, ils
pensaient devoir améliorer la parole en ajoutant des commandements. Les saduccéens faisaient le contraire : ils retranchaient
une partie de la parole, ils ne croyaient pas aux anges et aux esprits ni à la
résurrection.
Il y a aussi le
levain d’Hérode dont le Seigneur dit lui-même « dites à ce
renard ! » : c’est la méthode du monde pour s’imposer. Dans 1 Corinthiens 5,
le levain représente le mal moral, aujourd’hui on dirait sexuel, et Galates 5, le mal doctrinal où des
choses fausses étaient introduites dans les assemblées
de Galatie. Voilà ce qu’est le levain, chers frères et sœurs, et de tout cela,
nous en trouvons la trace chez nous, c’est le mal toléré, mais s’il est jugé,
il disparait. Chez le Seigneur Jésus, il n’était absolument pas présent.
L’offrande de gâteau, toujours sans levain est-il précisé, est l’image de Sa
nature, Son être, elle était la nourriture du sacrificateur. Ici, on ne parle
pas de l’offrande de gâteau, mais seulement de pains sans levain qui étaient
pour tous ceux qui célébraient la Pâque, ceux qui appartenaient au peuple de
Dieu, tous les rachetés.
Nous disons souvent
que nous devrions nous occuper beaucoup du Seigneur. Mais comment ? En se
nourrissant de Lui : manger la manne, nourriture dont on a besoin pour
traverser le désert, c’est considérer le Seigneur dans Sa vie sur la terre, le
pain qui est descendu du ciel (Jean 6). Ou dans l’offrande de gâteau en
offrande de bonne odeur à Dieu où nous voyons Sa nature, Sa gloire, Ses
réactions dans Sa vie sur la terre ; pour le Seigneur, on ne peut pas
parler de traits de caractère, car alors l’un est mis en avant au détriment
d’un autre, pour Lui, c’était comme la fine fleur de farine, égale, pure,
parfaite. Ici, ce sont les pains sans levain, aussi une image du Seigneur dans
Sa pureté parfaite, Son dévouement pour Dieu. Il n’avait aucun levain en Lui,
Il était un homme pur, parfait et c’est justement pour cette raison qu’Il nous
est donné comme nourriture. Dans nos réunions de semaine, nous sommes en train
d’étudier l’évangile de Luc qui nous présente le Seigneur comme homme, si on Le
considère comme dans un miroir, que l’on voit comment Il était, ce qui nous
incite à l’adoration et aussi à Le suivre, nous voyons combien nous sommes loin
de ce modèle, alors nous pouvons Lui demander de nous rendre plus conformes à
Lui, n’est-ce-pas nous nourrir de ces pains sans levain ?
Lui-même aussi nous
dit : « apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de
cœur ». Dans 1 Corinthiens 5, nous avons les pains de sincérité
et de vérité. Le Seigneur disait aux Juifs qui lui demandaient qui il était
« absolument ce que je vous dis ». Ses paroles, Ses œuvres et Ses
pensées étaient en absolue harmonie ; voilà ces pains de sincérité et de
vérité dont nous pouvons nous nourrir.
Paul nous
dit : « vous êtes sans levain », peut-être avons-nous quelque
difficulté à comprendre cela. En ce qui concerne notre position, par l’œuvre du
Seigneur, nous sommes cette nouvelle pâte sans levain, nous participons à la
nature divine, mais le Seigneur voudrait que cela se manifeste dans la
pratique. C’est pour cela qu’il ne fallait pas manger de levain pendant sept
jours, ne pas s’occuper du mal. Un conseil pour les nouveaux convertis :
combien souvent on dit qu’il faut s’occuper du mal, avec le danger que le
levain revient contaminer la pâte. Otez le vieux
levain, dit Paul, c’est-à-dire ce qui provient de notre vieille nature avant
notre conversion et aussi le levain de malice et de méchanceté ; il faut
le jugement de soi-même en pratique, sur nos tendances charnelles ; le
vieil homme est mort, mais ses membres ! La chair est toujours là et elle
n’est que méchanceté.
C’est pourquoi,
célébrons la fête, comme dit l’apôtre, pendant sept jours : c’est une
période complète, symbole de toute notre vie de croyant qui commence avec la
Pâque, la conversion. Tenons-nous près du Seigneur et ne nous occupons pas des
choses du monde, toute sorte de littérature ou autre qui nous souillent, mais
cherchons les pains de sincérité et de vérité. Que le Seigneur fasse que nous
puissions célébrer la fête de la Pâque et des pains sans levain dans ce sens,
dont la signification profonde ne pouvait être révélée aux fils d’Israël alors,
mais comme nous le montre l’apôtre, elle a eu son accomplissement à l’œuvre de
la croix de sorte que juifs et gentils, c’est-à-dire croyants de notre époque
sont à même de mener une vie en sincérité et vérité en se nourrissant de Lui.
9 Et l’Éternel
parla à Moïse, disant : 10 Parle
aux fils d’Israël, et dis-leur : Quand vous serez entrés dans le pays que
je vous donne et que vous en aurez fait la moisson, vous apporterez au sacrificateur
une gerbe des prémices de votre moisson ; 11 et il tournoiera la gerbe devant l’Éternel, pour que vous soyez
agréés ; le sacrificateur la tournoiera le lendemain du sabbat. 12 Et le jour où vous ferez tournoyer
la gerbe, vous offrirez un agneau sans défaut, âgé d’un an, en holocauste à
l’Éternel ; 13 et pour son
offrande de gâteau, deux dixièmes de fleur de farine pétrie à l’huile, un
sacrifice par feu à l’Éternel, une odeur agréable ; et sa libation sera du
vin, le quart d’un hin. 14 Et vous ne mangerez ni pain, ni grain rôti, ni grain en épi,
jusqu’à ce même jour, jusqu’à ce que vous ayez apporté l’offrande de votre
Dieu. [C’est] un statut perpétuel, en vos générations, dans toutes vos
habitations.
15 — Et vous
compterez depuis le lendemain du sabbat, depuis le jour que vous aurez apporté
la gerbe de l’offrande tournoyée, sept semaines[2] ;
elles seront complètes[3] : 16 vous compterez cinquante jours
jusqu’au lendemain du septième sabbat, et vous présenterez à l’Éternel une
offrande de gâteau nouvelle ; 17
vous apporterez de vos habitations deux pains, en offrande tournoyée ; ils
seront de deux dixièmes de fleur de farine ; vous les cuirez avec du
levain : ce sont les premiers fruits à l’Éternel. 18 Et vous présenterez avec le pain sept agneaux sans défaut, âgés
d’un an, et un jeune taureau, et deux béliers : ils seront un holocauste à
l’Éternel, avec leur offrande de gâteau et leurs libations, un sacrifice par
feu, une odeur agréable à l’Éternel. 19 Et
vous offrirez un bouc en sacrifice pour le péché, et deux agneaux âgés d’un an
en sacrifice de prospérités ; 20 et
le sacrificateur les tournoiera avec le pain des premiers fruits, en offrande
tournoyée devant l’Éternel, avec les deux agneaux : ils seront saints,
[consacrés] à l’Éternel pour le sacrificateur. 21 Et vous publierez [une convocation] en ce même jour ; ce
sera pour vous une sainte convocation ; vous ne ferez aucune œuvre de
service : [C’est] un statut perpétuel, dans toutes vos habitations, en vos
générations.
22 — Et quand
vous ferez la moisson de votre terre, tu n’achèveras pas de moissonner les
coins de ton champ, et tu ne glaneras pas la glanure de ta moisson ; tu
les laisseras pour le pauvre et pour l’étranger. Moi, je suis l’Éternel, votre
Dieu.
En considérant ce
chapitre concernant les sept fêtes à l’Eternel, nous avons vu qu’il nous donne
une vue d’ensemble sur l’histoire du peuple de Dieu sur la terre. La première
pensée, c’est qu’il y avait des moments précis où Dieu a agi et agira encore,
ce devait être de saintes convocations, c’est-à-dire que le peuple en ce
temps-là devait se rassembler pour se rappeler ce que Dieu avait accompli en sa
faveur. Nous ne connaissons pas de telles fêtes échelonnées dans l’année, mais
dans nos réunions d’assemblée, nous pouvons nous souvenir de Ses œuvres en Sa
présence.
Tout d’abord, Dieu
avait en vue le sabbat, le repos chaque semaine pour les hommes et pour
Lui-même. Et on peut même ajouter que quand le Seigneur était sur la terre, il
a dû travailler le jour du sabbat. « Mon Père travaille et moi je
travaille » dit-il aux juifs. Comment Dieu pourrait-Il se reposer quand le
péché est présent ? Mais c’était le but de Dieu : qu’un jour il y ait
du repos pour la création sur cette terre.
La première fête,
la Pâque a déjà été accomplie, lorsque le Seigneur est mort à Golgotha ;
nous avons considéré ce que le peuple devait apporter à l’Eternel et quelle
part nous avons devant notre Dieu et Père. Pour nous, croyants, c’est la base
de notre salut : « notre Pâque, Christ a été sacrifiée » (1 Corinthiens 5)
et les sept jours de la fête des pains sans levain sont une image de la vie de
ceux qui ont célébré la Pâque, qui par la foi dans le sang de l’agneau sont
sauvés.
Le verset 9
introduit une nouvelle communication. Dieu dit pour la deuxième fois :
« et l’Eternel parla à Moïse, disant ». Cette phrase, répétée 5 fois,
divise en quelque sorte le chapitre. Dans la première partie, c’est la base,
puis ici, une toute nouvelle pensée est présentée avec ces deux fêtes, mais souvenons-nous
que les 4 premières fêtes font un tout et ont leur point de départ le
quatorzième jour, c’est-à-dire la Pâque, le début d’un nouveau commencement.
Ce deuxième
paragraphe nous amène dans le pays de Canaan. Israël est vu dans le pays, cette
fête ne pouvait pas avoir lieu dans le désert, il n’y a pas de récolte au
désert, ici sur la terre, il n’y a pas de récolte spirituelle, ce monde de
péché ne produit rien pour Dieu. Mais, dira quelqu’un, la moisson dont parlait
le Seigneur « les champs sont déjà blancs pour la moisson » ?
C’est bien de récolte spirituelle dont il s’agit et pourtant, la moisson n’est
pas de ce monde, Dieu ne peut rien faire de ce qui provient de cette terre.
C’est pour cela que nous sommes introduits en Canaan ; ce pays est une
image des bénédictions célestes actuelles des croyants, comme nous le voyons
dans le livre de Josué. C’est le résultat de l’œuvre du Seigneur : la
gerbe des prémices était apportée le lendemain du sabbat (v. 11). Le
peuple n’était plus au désert, mais dans le pays, image de ce que la mort est
derrière nous, la gerbe nous parle de résurrection.
Quand le Seigneur
fut ressuscité, Il dit à Marie Magdeleine « ne me touche pas, je ne suis
pas encore monté vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu ».
On pourrait dire qu’il y a une certaine contradiction, c’était la dernière
possibilité, mais le Seigneur voulait par-là montrer que tout en étant encore
dans ce monde, Il n’appartenait plus à cette scène, mais au ciel ; c’est
de cela dont parle la gerbe des prémices, une moisson dans le pays. Il le dit
lui-même : « à moins que le grain de blé ne meurt, il demeure seul,
mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits. » La mort du Seigneur a
produit cette moisson. Ici c’est des prémices dont il est question.
Quand vous serez
entrés dans le pays que je vous donne et que vous en aurez fait la moisson (v. 10) :
notre Dieu et Père veut que tous Ses enfants entrent dans le pays et nous y
sommes ! Ephésiens 1 nous explique cela : « Béni soit le Dieu et
Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction
spirituelle dans les lieux célestes en Christ ». C’est la pensée
importante de ce paragraphe : quand la moisson commence, du fruit est
produit pour Dieu, vous apporterez au sacrificateur une gerbe des prémices de
votre moisson (v. 10). Nous voyons qu’il ne s’agit pas ici de la
résurrection en tant que telle, celle-ci a eu lieu une fois pour toutes il y a
2000 ans, mais le passage dit « quand VOUS serez entrés, VOUS apporterez
… », c’est-à-dire le Père en cherchent de tels qui L’adorent. Pour cela,
il faut que nous ne Le connaissions pas seulement comme l’agneau de la Pâque,
aussi important que ce soit. La Pâque sera encore célébrée dans le règne
millénaire, et dans Apocalypse 5, nous voyons un agneau qui se tient là
comme immolé. Il est l’agneau, l’holocauste qui brûlait entièrement à la gloire
de Dieu et cela, nous ne l’oublierons jamais. Mais Dieu désire que nous voyions
où et comment le Seigneur se présente à nous : ce n’est pas un Seigneur mort ;
pourtant, pour une grande partie de la chrétienté, le vendredi de Pâque , Sa
mort, est le jour le plus important, pour une autre partie des chrétiens, c’est
le dimanche, le jour de la résurrection, mais dans la parole, la résurrection
n’est pas la fin, elle est liée (il y a beaucoup de passages qui le prouvent)
au fait que le Seigneur se trouve à la droite de Dieu.
Dans
Ephésiens 1 v. 20, l’apôtre parle de la puissance de la force de Dieu
qu’Il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts et Il l’a
fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute
principauté. Voilà comment nous connaissons aujourd’hui notre Seigneur, pas à
la croix, ni comme celui qui est ressuscité sur cette terre, mais assis dans le
ciel à la droite de Dieu. Dans les chapitres du nouveau testament qui nous
parlent de la résurrection comme un fait divin, le Seigneur est appelé
« prémices de ceux qui sont endormis » (1 Corinthiens 15
v. 20). C’est la signification de la gerbe des prémices que nous trouvons
ici.
Notre Dieu et Père
veut que nous connaissions le Seigneur ainsi ; que nous soyons conscients
qu’Il occupe comme homme la place la plus élevée : Il est assis à la
droite de Dieu. Quand il s’agit de la résurrection des croyants « chacun
dans son propre rang : les prémices, Christ, puis ceux qui sont du Christ,
à sa venue » (v.23), c’est-à-dire la moisson. Qu’il n’y ait personne ici
qui ne fasse pas partie de ce groupe, Il peut venir à tout instant et alors,
seulement ceux qui Lui appartiennent s’en iront. Nous sommes invités à être
conscients de cette gloire, Il est le premier Homme dans le ciel et cela est
une garantie que nous y serons un jour, car Il y est entré comme précurseur
pour nous (Hébreux 6 v. 20)
« Vous
apporterez une gerbe des prémices » : c’est le Seigneur Jésus qui est
le commencement. C’est le même mot que dans la Genèse « au commencement
Dieu créa », dans la gerbe tournoyée du verset 15, un autre mot est
utilisé. C’est également l’omer de la manne placé
dans le tabernacle. Dieu avait dit à Moïse « tu prendras un omer de la manne que vous avez mangée dans le désert
pendant 40 ans pour être gardé en témoignage ». Le Seigneur Jésus sur la
terre comme Homme parmi les hommes, c’est de cela dont nous parle la
manne ; ici la gerbe nous Le présente dans la gloire de Dieu. L’épitre aux
Colossiens nous le dit aussi : « Lui qui est le commencement, le
premier-né entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne lui, la première
place » (Colossiens 1 v. 18). C’est la pensée de Dieu et Il ne
veut pas seulement que nous reconnaissions ce fait, mais que cela ait un impact
dans notre vie : le Seigneur Jésus ressuscité est assis à la droite de
Dieu, Il est le commencement, le premier-né, les prémices pour nous avant de
pouvoir jouir de quoi que ce soit. Cela a une signification pratique, combien
de choses sont importantes dans notre vie alors que c’est le Seigneur qui
devrait occuper la première place. Avant de manger du blé du pays, vous
apporterez cette gerbe des prémices.
Quand devaient-ils
l’apporter ? Le lendemain du Sabbat (v. 11). Le sacrificateur est
cité ici pour la première fois, ce qui montre quelle est la pensée du Saint
Esprit. En ce temps-là, les sacrificateurs faisaient partie de la tribu de
Lévi, aujourd’hui, nous sommes tous sacrificateurs, c’est-à-dire nous nous
approchons de Dieu comme adorateurs : nous Lui apportons la gerbe et la
tournoyons devant Lui : le Seigneur, prémices de ceux qui sont endormis,
ressuscité d’entre les morts, ayant laissé derrière lui la mort, le péché, tout
ce qui méritait le jugement de Dieu et vivant maintenant dans un nouveau monde
de résurrection, désire que nous adorions notre Dieu et Père. Et c’est ce que
nous faisons quand nous nous réunissons : nous n’adorons pas un Jésus mort sur la terre, mais celui qui est
là-haut, assis à la droite de Dieu, couronné de gloire et d’honneur, comme nous
le chantons dans un cantique. Nous pensons à ce qu’Il a fait pour nous, mais
nous Le considérons comme cette gerbe des prémices, fruit produit pour la
satisfaction et la gloire de Dieu. Quand nous sommes réunis pour annoncer Sa
mort, nous annonçons la mort de celui
que nous voyons là-haut.
Cette gerbe était
placée sur les mains élevées et était tournoyée devant Dieu pour qu’Il puisse
considérer ce que nous Lui apportons ; ainsi s’exprime la communion dans
l’adoration, en ayant conscience que nous sommes agréés (v. 11). Nous
retrouvons la même pensée dans
Ephésiens 1 v. 6 « rendus agréables dans le
Bien-aimé ». Cela nous incite à présenter le Seigneur au Père qui peut
nous considérer avec satisfaction. Il n’y a rien de plus précieux et de plus
élevé pour Dieu que de voir des hommes rachetés qui s’occupent de Son Fils et
distinguent quelque trait de Son Fils bien-aimé, ce que Lui voit en perfection. C’est une part élevée que d’avoir
communion avec le Père au sujet de Son Fils et d’être agréés. Certains pensent
peut-être que le plus important, c’est l’évangile, en effet, c’est important,
mais pour les siens, le Père veut d’abord que Son Fils qui fait tout Son
plaisir ait la première place, quoique cela n’aura jamais lieu qu’en faiblesse,
mais n’est-ce pas alors que nous pourrons vraiment dire : « l’amour
du Christ nous étreint, nous sommes ambassadeurs pour Christ » ? Plus
nous Le connaissons, non pas par beaucoup d’activités, mais en Le tournoyant
devant Dieu, plus nous serons à même de témoigner de ce Seigneur merveilleux,
cela devrait être le cas comme conséquence pratique, bien que ce ne soit pas le
sujet ici.
« le lendemain
du Sabbat » nous explique ce que Dieu voulait dire par l’expression
« la plénitude des temps, à la fin des temps ». Dieu avait ordonné
ces fêtes et réglé le calendrier de telle façon que la Pâque célébrée l’année
où le Seigneur devait mourir eut lieu un vendredi, nous avons vu que c’était un
jour fixe, le 14ème jour du mois. Le Seigneur avait célébré la Pâque
le jeudi soir et a été cloué sur la croix le vendredi (nous avons vu que les
juifs comptaient les jours à partir du soir), et ainsi, le Seigneur a été dans
le tombeau le vendredi, le samedi et le dimanche matin, premier jour de la
semaine, Il est ressuscité, c’est-à-dire le lendemain du Sabbat. La fête des
prémices, fête liée à la Pâque avait lieu un jour de semaine, mais Dieu avait
tout dirigé pour que ces fêtes aient leur plein accomplissement quand le
Seigneur est mort et ressuscité le 3ème jour. Si la Pâque avait eu
lieu un lundi par exemple, le Seigneur n’aurait pas pu manger la Pâque et
mourir comme la vraie Pâque, Il serait ressuscité le mercredi et le lendemain
du Sabbat n’aurait été que 3 ou 4 jours après. C’est une précision divine quand
nous lisons « quand l’accomplissement des temps fut venu », ces fêtes
ont été littéralement accomplies par la venue du Seigneur.
« … le
sacrificateur la tournoiera, et le jour où vous ferez tournoyer la gerbe, vous
offrirez un agneau sans défaut, âgé d’un an, en holocauste à l’Eternel ;
et pour son offrande de gâteau, deux dixièmes de fleur de farine pétrie à
l’huile, un sacrifice par feu à l’Eternel, une odeur agréable ; et sa
libation sera du vin, le quart d’un hin » :
la plus haute valeur de l’oeuvre du Seigneur est
décrite ici dans tous ses détails. Vous
savez certainement que tous les sacrifices dans l’ancien testament,
l’holocauste, le sacrifice pour le péché, le sacrifice de prospérités… nous
présentent les divers aspects de l’œuvre du Seigneur. L’holocauste, cité en
premier dans Lévitique 1 était brûlé entièrement pour Dieu sur l’autel,
l’homme n’avait aucune part. C’est l’image que nous retrouvons dans Ephésiens 5
« il s’est livré lui-même comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de
bon odeur » (v. 2). Le Seigneur se donne complètement et ici
l’holocauste est lié à la gerbe des prémices, les fruits de sa résurrection.
C’est pourquoi, elle devait être offerte le même jour en souvenir de ce que le
Seigneur s’est offert à Dieu sans taches. L'holocauste de cet agneau sans
défaut, nous le retrouvons lors des fêtes,
ce qui était offert matin et soir et qui exprimait que Dieu flairait
constamment cette bonne odeur et se réjouissait dans l’œuvre de Son Fils quand
Il considérait Son peuple ; c’est pour cette raison qu’Il pouvait et
voulait habiter au milieu d’eux.
« … un agneau
âgé d’un an comme holocauste et son
offrande de gâteau » : cette offrande décrite dans Lévitique 2
était composée de farine, ou de gâteaux ou galettes toujours sans levain. Nous
avons vu que le levain est toujours une image du péché, on ne pouvait pas en
trouver dans l’offrande de gâteaux. Ici et dans beaucoup d’autres passages,
nous voyons qu’elle était rarement offerte seule, cette offrande non sanglante,
elle aussi en odeur agréable à Dieu est une image non pas de la mort du
Seigneur comme holocauste ou sacrifice pour le péché, mais de Sa vie pure et
sans taches, d’où l’expression « l’holocauste et son offrande de
gâteaux » car au fond, elles sont inséparables. Dans l’offrande de
gâteaux, nous avons la vie pure et parfaite du Seigneur qui nous est présentée
dans les évangiles, une vie entièrement à la gloire de Dieu. Par Sa vie le Seigneur
a manifesté Dieu, mais la mort devait suivre et ainsi l’holocauste et les
autres sacrifices, mais d’un autre côté, est-ce que le Seigneur aurait pu être
un holocauste en odeur agréable à Dieu, si d’abord Il n’avait pas prouvé qu’Il
avait mené une vie absolument pure consacrée à Dieu ? Comment un pécheur
aurait-il pu être agréé de Dieu dans sa mort ? Pour l’homme, la mort est
le salaire du péché, pour le Seigneur, c’était la preuve de Son entier
dévouement à Dieu. Ces deux offrandes nous montrent que la vie et la mort du
Seigneur sont indissolublement liées. Quand nous nous réunissons comme croyants
le premier jour de la semaine, nous le faisons dans la conscience de la
signification de cette gerbe des prémices et nous pensons à ce qu’Il a fait
pour Dieu le Père.
Ici cette offrande
se composait de deux dixièmes de fleur de farine, c’est-à-dire du double de la
quantité habituelle. Je pense que cela indique la nécessité d’un témoignage,
comme dans les deux pains de l’offrande suivante : il ne s’agit pas seulement
de la vie du Seigneur, mais par la bouche de deux ou trois témoins, toute
affaire sera établie : le Seigneur est mort, Il s’est offert à Dieu et Il
est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures (1 Corinthiens 15)
« … et sa
libation de vin » (v. 13) : c’est la première allusion à une
libation dans le Lévitique. Nous avons d’ailleurs peu de détails à ce sujet
mais elle était souvent associée à d’autres offrandes. En lisant dans l’ancien
testament, nous voyons dans plusieurs passages qu’il s’agit de la joie. Par
exemple, dans Juges 9 v. 13, nous lisons dans cette parabole que le
vin réjouit Dieu et les hommes ; ou dans le Psaume 104 v. 15, le
vin réjouit le cœur des hommes. C’est donc une image de la joie évoquée ici
pour la première fois. La Pâque, nous le comprenons bien, était mangée avec des
herbes amères, elle nous parle des souffrances du Seigneur, mais en pensant à
sa résurrection, alors on parle pour la première fois de libation ; Jésus
vit, Il est victorieux, n’est-ce pas une raison de se réjouir ? Que le
Seigneur nous accorde cette joie !
Puis au
verset 14 « vous ne mangerez ni pain, ni grain rôti, ni grain en épi
jusqu’à ce que vous ayez apporté l’offrande de votre Dieu. C’est un statut
perpétuel en vos générations, dans toutes vos habitations. » Nous avons vu
que la moisson commençait pour Dieu et pour nous aussi par la résurrection du
Seigneur et sa glorification à la droite de Dieu. Sans ce fait, il n’y a rien
qui puisse nous nourrir véritablement dans la présence de Dieu. Dans
Josué 5, nous voyons que le peuple, pour entrer dans le pays de Canaan
doit traverser le Jourdain, l’arche , image du
Seigneur se tenant dans les eaux de la mort et de l’autre côté, les fils
d’Israël mangent encore la Pâque. Puis le jour suivant, ils mangèrent du vieux
blé du pays, des pains sans levain et du grain rôti, grain qui avait subi le
feu du jugement. Tout cela nous parle du Seigneur, présenté ici comme la gerbe
des prémices, image de sa résurrection mais toujours reliée au fait qu’il est
passé par la mort.
Chers frères et
sœurs, c’est le fondement de notre vie spirituelle et aussi notre joie, notre
bénédiction et notre nourriture. Le grain rôti nous parle de ses souffrances,
le pain, de sa vie parfaite, comme Il le dit lui-même, il est le véritable pain
du ciel. Une petite remarque pratique : soyons sincères, combien nous
approprions-nous cette nourriture ? Le Seigneur, assis aujourd’hui dans le
ciel est les prémices de ce que Dieu récoltera
un jour, c’est Lui qui a produit toute bénédiction, toute nourriture et
nous appartenons aussi à cette moisson. Comment connaissons-nous le
Seigneur ? Ne sommes-nous pas beaucoup trop occupés des choses de ce
monde, de ce désert et trop peu de ce que nous présente l’épitre aux
Ephésiens (Ephésiens 2 v. 6). Le Seigneur est à la droite de
Dieu, Il n’est pas seulement ressuscité mais nous a ressuscités avec lui et
nous sommes assis en Lui dans les lieux célestes, pas encore avec Lui,
ce qui aura lieu quand nous aurons revêtu nos corps de gloire, mais maintenant
en Lui par la foi, c’est notre position et pourtant, comme nous occupons peu
cette place ! Que le Seigneur nous accorde de comprendre la signification
de cette fête de la gerbe des prémices pour pouvoir la présenter au Père comme
sacrificateurs.
La fête suivante a aussi
trouvé son accomplissement cinquante jours après la résurrection du Seigneur,
dans Actes 2, littéralement « quand le cinquantième jour fut venu,
tous les disciples étaient assemblés ». C’est la fête de la Pentecôte, mot
qui signifie 50. La fête des semaines décrite ici à partir du verset 15 a été
littéralement accomplie dans Actes 2 v. 1 « comme le jour de la
Pentecôte s’accomplissait » : les 50 jours étaient accomplis et en ce
jour-là, les disciples étaient réunis, pour la première fois le Saint Esprit a
été envoyé du ciel sur des pécheurs rachetés qui ont ainsi été baptisés en un
seul corps comme l’apôtre Paul le dit en 1 Corinthiens 12 v. 13
« nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul
corps ». Nous voyons donc que cette fête est une image de la fondation de l’église sur la
terre, ce n’est pas la croix ni la résurrection, mais la Pentecôte qui en est
la base. C’était aussi une sainte convocation ; pour Israël en figure bien
sûr, cela devait être devant leurs yeux et pour nous aussi, il doit en être
ainsi : la pensée que Dieu a une seule église sur la terre devrait être
constamment devant nos yeux quand nous nous réunissons. Ne devrions-nous pas
toujours penser comme Lui voit les siens, ceux qui sont rachetés par la Pâque, qui
Le connaissent comme leur Seigneur et Chef à la droite de Dieu ? C’est
notre condition, mais dans l’ancien testament, l’assemblée de Dieu, baptisée
pour être un seul corps n’était pas
connue, c’est un mystère révélé dans le
nouveau testament par l’apôtre Paul. Nous avons ici l’existence, pas encore
l’unité. Ici, nous avons deux pains, témoignage collectif, pas encore ce que
l’assemblée de Dieu est sur la terre, un témoignage corporatif « nous
sommes, nous les plusieurs, un seul corps ». Dans Ephésiens, nous lisons
que c’était un mystère caché dès les siècles et révélé par l’apôtre après la
descente du Saint Esprit.
« … et vous
compterez depuis le lendemain du sabbat, depuis le jour que vous aurez apporté
la gerbe de l’offrande tournoyée, sept semaines, elles seront complètes »
(v. 15). Actes 1 nous parle de ces semaines, les 40 jours entre la
résurrection du Seigneur et son ascension pendant lesquels Il a parlé avec ses
disciples de ce qui allait se produire. L’ascension n’est pas mentionnée comme
un fait spécial dans bien des passages, mais est vue reliée à la présence du
Seigneur dans le ciel, assis à la droite de Dieu. Il leur annonce qu’ils
recevront de la puissance, le Saint Esprit venant sur eux dans peu de
jours ; Il s’est entretenu avec eux sur le royaume, période qui se
déroulera après l’histoire de l’Eglise, elle commence à la venue du Seigneur
pour les siens et s’achève quand les voies de Dieu envers le monde prennent
fin, alors le Seigneur remettra le royaume entre les mains du Père. La vérité
concernant l’assemblée n’apparait qu’en images dans l’ancien testament.
« … jusqu’au
lendemain du sabbat » : c’est toujours le premier jour de la semaine,
pour la gerbe des prémices (la résurrection du Seigneur) ou la fête des
semaines (la fondation de l’assemblée), le lendemain du sabbat indique un
nouveau commencement, une nouvelle vie. Dans tout le nouveau testament, nous ne
trouvons nulle part un commandement de fêter le premier jour de la semaine,
quoique dans notre calendrier, le dimanche soit placé en dernier, mais dans
toute la Parole, ce jour de la
résurrection, jour de victoire est un jour où les croyants se souviennent
particulièrement de l’œuvre du Seigneur. Dès le début, les croyants se sont
réunis ce jour-là (au commencement ils le faisaient tous les jours) comme nous
le rapporte le livre des Actes et l’apôtre Jean nous dit dans l’Apocalypse
qu’il était en Esprit dans la journée dominicale ; la cène du Seigneur est
aussi appelée la cène dominicale.
V. 16 : «
… jusqu’au lendemain du septième sabbat et vous présenterez à l’Eternel
une offrande de gâteau nouvelle » : la moisson était récoltée et nous
avons vu que le Seigneur est considéré comme la gerbe des prémices ; ici
il s’agit d’une offrande nouvelle, apportée 50 jours plus tard. Exode 34
v. 22 qui parle des trois fêtes où l’Israëlite
devait monter à Jérusalem décrit la fête des semaines, les premiers fruits de
la moisson du froment. Cela fait penser à Jean 6 et le petit garçon avec
ses 5 pains d’orge ou aux chapitres suivants dans lesquels le Seigneur parle de
la résurrection de ceux qui croiraient en Lui. Dans Jean 12, le Seigneur
est le grain de blé, à moins qu’il ne tombe en terre et meure, il demeure seul,
mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Les premiers fruits du verset 17
sont désignés par un autre mot que pour la gerbe ; là, c’était
commencement pour parler du Seigneur, premier-né d’entre les morts (Colossiens 1
v. 18). Le caractère de cette fête des semaines est tout différent :
ils devaient apporter de leurs habitations deux pains en offrande tournoyée,
cuits avec du levain. Le grain de blé tombé en terre a porté beaucoup de fruit,
image de ceux qui sont sauvés par son œuvre. Cette offrande était composée de
deux dixièmes de fleur de farine comme la précédente. En effet, ceux qui ont
cru sont participants à la nature du Seigneur, bien que nous soyons des
créatures et Lui Dieu béni éternellement. Ces deux pains parlent aussi de la
résurrection et qu’il y a maintenant sur cette terre un nouveau témoignage. Ils
étaient apportés de leurs habitations, cela ne provenait pas directement du
champ, ce que Dieu avait produit, mais ce qui avait été produit dans la vie de
chacun. On voit parfois dans ces deux pains les Juifs et les Gentils
d’Ephésiens 2, mais quoi qu’il en soit, il est clair que cela signifie que
Dieu a un témoignage sur cette terre, en rapport avec le caractère du Seigneur,
deux dixièmes de fleur de farine comme l’offrande de la gerbe des prémices.
Nous ne sommes pas toujours conscients, n’est-ce pas, que par grâce nous avons
reçu la nature divine, nous Lui sommes donc conformes intérieurement, un jour,
cela se verra extérieurement ; ici, cela est représenté par ces deux pains
tournoyés. Pour le peuple d’Israël, il n’a jamais eu un témoignage
d’unité ; leur unité consistait dans les douze pains de proposition, un
témoignage collectif, pas corporatif. Ces deux pains sont de fait une image de
l’assemblée de Dieu qu’Il a en témoignage sur la terre de Celui qui se trouve à
Sa droite, deux pains levés de deux dixième de fleur de farine. Ceci montre bien
qu’il s’agit de l’homme, car jamais une offrande qui parlait du Seigneur Jésus
ne pouvait contenir du levain. Ici, il y en avait, nous ne sommes pas parfaits,
nous étions pécheurs, mais ce levain, image du mal toléré qui fait monter la
pâte était cuit, donc n’agissait plus. Dans 1 Corinthiens 5 v. 7
Paul en parle « vous êtes sans levain », selon les pensées de Dieu,
c’est ce que nous sommes devenus en et par le Seigneur.
Mais qu’en est-il
de la pratique ? « … vous avez dépouillé le vieil homme », c’est
le pain cuit où le levain n’agit plus. Et il est dit aussi « mortifiez vos
membres ». Mais dans notre passage, il ne s’agit pas de pratique, mais
comment Dieu nous voit : autrefois pécheurs, maintenant, par la foi au
Seigneur qui a subi le feu du jugement nous sommes coparticipants de Sa nature.
Le levain n’agit plus, que cela puisse aussi être le cas dans la
pratique !
Dans le sacrifice
de prospérités, il y avait aussi du levain ; il parle de communion des croyants
avec le Père et le Fils. Pour le Seigneur, jamais de levain, dès qu’il s’agit
de nous, il est souligné que nous sommes avec du levain, le pain est cuit et
ainsi le levain ne pouvait faire monter la pâte.
Ce sont les
premiers fruits à l’Eternel : pour le Seigneur dans la gerbe des premiers
fruits, c’est le commencement absolu, Il est le commencement de la création de
Dieu. Ici, les premiers fruits nous font penser à Hébreux 12
« l’assemblée des premiers-nés » quoique nous ne sommes pas les
premiers croyants vivant dans la période de la grâce ou à Jacques 1
v. 18 « nous sommes une sorte de prémices de ses créatures »,
les prémices apportés après Son œuvre à la croix, les premiers-nés de cette
nouvelle création. En Romains 8 v. 23
« nous avons les prémices de l’Esprit », les étaient oints
d’huile, image du Saint Esprit. On pourrait passer facilement au-dessus de ces
expressions, mais pensons, chers frères et sœurs, que dans la parole il n’y a
rien d’inutile. Il faut bien entendu faire attention à ne pas assembler des
choses similaires qui n’ont rien de
commun, c’est aussi un danger. Mais ces fêtes ont eu leur accomplissement dans
la personne et l’œuvre du Seigneur et ce
qui en a résulté, nous ne faisons rien d’autre que de montrer la concordance
entre l’ancien et le nouveau testament, il ne s’agit pas de faire violence au
texte : si le Seigneur est notre Pâque, nous pouvons nous appliquer le
reste. Quelqu’un pourrait rétorquer : « alors, on trouve la même
chose dans l’ancien et le nouveau testament. » oui et non, dans l’ancien
testament, ce sont des images de faits présentés dans le nouveau, de la
doctrine qui peut être parfois bien abstraite tandis que l’ancien testament
nous montre des images de choses extérieures que l’on pouvait voir de ses yeux
et se représenter concrètement, ainsi nous en retirons une impression plus
profonde.
De plus, le nouveau
testament expose la doctrine tandis que les images de l’ancien testament nous
montrent la réalisation pratique. Par exemple, Ephésiens 1 nous dit
« nous sommes saints et irréprochables devant Lui », Ephésiens 5
« Il se présentera l’assemblée sainte et irréprochable ». Beaucoup
diront, nous avons entendu cela souvent, mais nous en sommes bien
éloignés ! Ici, dans les deux pains au levain qui étaient cuits nous avons
l’explication : vous étiez dans la chair et maintenant, vous marchez par
l’Esprit, il ne précise pas que la vieille nature habite toujours en
nous ; et qu’en est-il des membres qui doivent être mortifiés ? Notre
passage est concret, ce n’est pas seulement une répétition, des
caractéristiques spécifiques que nous ne pouvons nous
représenter dans le nouveau testament, nous sont présentés ici. C’est pourquoi,
il est précieux de s’en occuper, ce que l’apôtre Paul nous dit en 1 Corinthiens 11
« toutes ces choses leur arrivèrent comme types et ont été écrites pour
nous servir d’avertissement ».
Au verset 18,
nous avons les sacrifices qui devaient être présentés avec ces pains :
sept agneaux âgés d’un an, un jeune taureau et deux béliers, c’était un
holocauste impressionnant. Nous en avons déjà vu la signification :
l’holocauste est l’image de Celui qui s’est offert lui-même à Dieu sans tache
comme offrande de bonne odeur. Vu de n’importe quel côté, tout repose sur
l’œuvre de la croix ; les agneaux parlent de ce que le Seigneur était en
lui-même, conduit comme un agneau à la boucherie, le taureau, image de la force
et les béliers étaient offerts lors de la consécration des sacrificateurs et
soulignent le dévouement. Mais ce n’est pas tout : au verset 19, nous
avons encore un bouc en sacrifice pour le péché montrant qu’en tant que rachetés,
nous avons besoin du sacrifice pour le péché justement parce qu’il y avait du
levain dans les pains et enfin deux agneaux
en sacrifice de prospérités. Pour chaque offrande, l’adorateur mettait
sa main sur la tête de la victime, pour l’holocauste, image du dévouement pour
Dieu, en bonne odeur pour lui, pour le sacrifice pour le péché, il confessait
ses péchés et le sacrifice de prospérités parle de communion, la communion
entre croyants. Avant, elle n’existait pas ; il y avait beaucoup de croyants
en Israël, mais pas d’unité. C’est pour cela que le souverain sacrificateur a
dit que le Seigneur devait mourir pour rassembler en un les enfants de Dieu
dispersés, l’Eglise, baptisée en un seul corps pour être un seul Esprit. Cette
unité des croyants n’existait pas auparavant et n’existera plus après
l’enlèvement de l’Eglise. Elle est réalisée dans la communion pratique du
sacrifice de prospérités.
Lévitique 3 et
7 l’explique : chacun en recevait une part. D’abord, la graisse était
fumée sur l’autel, c’est un pain de sacrifice fait par feu, en odeur agréable à
l’Eternel. Dieu nous dit qu’elle est Sa nourriture, c’est une image
compréhensible pour nous, Dieu trouve Sa joie dans ce qu’il y a de meilleur du
sacrifice de prospérités, ce que le Seigneur était pour le Père, c’est le pain
de Dieu. Puis, le sacrificateur avait sa part et n’avons-nous pas expérimenté
que quand nous avons adoré, nous sommes plus riches qu’avant ? Il recevait
l’épaule et la poitrine, image de la force, la joie, l’affection. Le reste était
pour celui qui offrait et ses amis, tous ceux qui étaient purs.
Si nous considérons
1 Corinthiens 10 en rapport avec la Table du Seigneur, le sacrifice
de prospérités nous donne l’image de la communion des enfants de Dieu avec le
Seigneur et par le Seigneur avec le Père ; chacun en recevait sa part, ce
détail est rapporté pour la première fois ici, à la fête de la Pentecôte,
souvenir du commencement de l’assemblée. Dieu en voyait déjà la
réalisation : nous tous qui avons cru avons été baptisés par un seul
Esprit pour être un seul corps, et cela par l’œuvre du Seigneur.
Le sacrificateur
les tournoiera devant l’Eternel (v.20) : l’holocauste et le sacrifice pour
le péché n’étaient pas tournoyés, mais
la poitrine du sacrifice de prospérités l’était, cette part précieuse de
l’offrande était tournoyée pour la joie de Dieu et pour notre satisfaction. Les
deux pains aussi l’étaient, c’est aussi un côté auquel nous pensons trop
peu ; la communion de tous les croyants que Dieu a unis par le Saint
Esprit où qu’ils se trouvent est une pensée précieuse pour Dieu ; nous,
nous considérons toujours l’autre côté, ce qui se trouve sur la terre, nous
voyons les manquements de nos frères et sœurs et quelle en est la
conséquence ? Nous perdons de vue les pensées élevées de Dieu concernant
les siens. S’il en est ainsi, nous ne pouvons pas nous voir ni nous servir
vraiment comme nous le devrions, notre propre égoïsme se manifeste et ce n’est
plus la pensée de Dieu, la situation devient de plus en plus triste, de plus en
plus faible, de plus en plus mauvaise. La seule solution pour sortir de cette
impasse est de nous élever au niveau des pensées de Dieu le Père et du
Seigneur, le chef de l’Assemblée. C’est une pensée sérieuse ! Il
tournoiera les pains devant l’Eternel, ce qui signifie aussi que l’on est
conscient de leur valeur. Dans les épitres, nous lisons les pensées de Dieu
concernant Son Assemblée, c’est important de le réaliser dès aujourd’hui, mais
ne pensons-nous pas souvent que dans la pratique c’est bien difficile ? Pensée
dangereuse ! Si je n’ai pas le principe devant les yeux, je ne peux le
mettre en pratique justement : il tournoiera l’offrande, c’est la base de
la communion et le résultat, les pains. « … ils seront saints, consacrés à
l’Eternel pour le sacrificateur. Et vous publierez une convocation en ce même
jour ; ce sera pour vous une sainte convocation » (v. 21)
C’était un souvenir, ce que nous devons toujours avoir devant nous.
« … vous ne
ferez aucune œuvre de service : c’est un statut perpétuel dans toutes vos
habitations en vos générations ». Cette expression est utilisée pour
toutes les fêtes, mais pour la Pâque et la fête des propitiations, on ne parle
pas d’œuvre de service, on ne devait faire aucun travail, c’est-à-dire aucune
activité, là où Dieu se repose, l’homme ne peut rien ajouter : au grand
jour des propitiations, image de l’œuvre de réconciliation du Seigneur dont
nous parle Lévitique 16, nous comprenons bien qu’il ne peut y avoir la
moindre activité humaine. Pour les autres fêtes, nous trouvons l’expression
aucune œuvre de service, d’esclave. Je ne sais pas si la pensée est juste, mais
il me semble que Dieu ne veut pas de travail d’esclave mais un service
librement consenti, des adorateurs volontaires. Dieu ne veut pas que ce soit
une loi, une obligation, mais provienne de notre cœur : que nous nous
réjouissions d’apporter au Père le Seigneur Jésus et les résultats de Son
œuvre.
Que le Seigneur
fasse que nous voyions plus la grandeur de Sa personne, de Son œuvre, Sa
position à la droite de la Majesté et que nous réalisions quelle place Son
assemblée a à Ses yeux. Que nous puissions nous réjouir à ces pensées et en
tirer aussi les conséquences pour notre pratique.
22 — Et quand
vous ferez la moisson de votre terre, tu n’achèveras pas de moissonner les
coins de ton champ, et tu ne glaneras pas la glanure de ta moisson ; tu
les laisseras pour le pauvre et pour l’étranger. Moi, je suis l’Éternel, votre
Dieu.
23 Et l’Éternel
parla à Moïse, disant : 24
Parle aux fils d’Israël, en disant : Au septième mois, le premier [jour]
du mois, il y aura un repos pour vous, un mémorial de jubilation, une sainte
convocation ; 25 vous ne ferez aucune œuvre de service, et vous présenterez à
l’Éternel un sacrifice fait par feu.
26 Et l’Éternel
parla à Moïse, disant : 27 De
même, le dixième [jour] de ce septième mois, c’est le jour des
propitiations : ce sera pour vous une sainte convocation, et vous
affligerez vos âmes, et vous présenterez à l’Éternel un sacrifice fait par feu.
28 Et ce même jour vous ne ferez
aucune œuvre, car c’est un jour de propitiation, pour faire propitiation pour
vous, devant l’Éternel, votre Dieu. 29
Car toute âme qui ne s’affligera pas en ce même jour, sera retranchée de ses
peuples. 30 Et toute âme qui fera
une œuvre quelconque en ce même jour, cette âme, je la ferai périr du milieu de
son peuple. 31 Vous ne ferez aucune
œuvre : [c’est] un statut perpétuel, en vos générations, dans toutes vos
habitations. 32 C’est un sabbat de
repos pour vous, et vous affligerez vos âmes. Le neuvième [jour] du mois, au
soir, d’un soir à l’autre soir, vous célébrerez[4]
votre sabbat.
33 Et l’Éternel
parla à Moïse, disant : 34 Parle
aux fils d’Israël, en disant : Le quinzième jour de ce septième mois, la
fête des tabernacles[5] [se célébrera] à
l’Éternel pendant sept jours. 35 Le
premier jour il y aura une sainte convocation ; vous ne ferez aucune œuvre
de service. 36 Pendant sept jours
vous présenterez à l’Éternel un sacrifice fait par feu ; le huitième jour,
vous aurez une sainte convocation, et vous présenterez à l’Éternel un sacrifice
fait par feu : c’est une assemblée solennelle ; vous ne ferez aucune
œuvre de service.
37 Ce sont là les
jours solennels[6] de l’Éternel, que vous
publierez, de saintes convocations, afin de présenter des sacrifices faits par
feu à l’Éternel, des holocaustes, et des offrandes de gâteau, des sacrifices,
et des libations, chaque jour ce qui est établi pour ce jour, 38 outre les sabbats de l’Éternel, et
outre vos dons, et outre tous vos vœux, et outre toutes vos offrandes
volontaires que vous donnerez à l’Éternel. 39
Mais le quinzième jour du septième mois, quand vous aurez recueilli le rapport
de la terre, vous célébrerez la fête de l’Éternel pendant sept jours : le
premier jour il y aura repos, et le huitième jour il y aura repos. 40 Et le premier jour vous prendrez du
fruit de beaux arbres, des branches de palmiers, et des rameaux d’arbres
touffus et de saules de rivière ; et vous vous réjouirez devant l’Éternel,
votre Dieu, pendant sept jours. 41
Et vous célébrerez la fête comme fête à l’Éternel, pendant sept jours chaque
année ; [c’est] un statut perpétuel, en vos générations : vous la
célébrerez le septième mois. 42 Vous
habiterez sept jours dans des tabernacles[7] ;
tous les indigènes en Israël habiteront dans des tabernacles, 43 afin que vos générations sachent que
j’ai fait habiter les fils d’Israël dans des tabernacles, lorsque je les fis
sortir du pays d’Égypte. Moi, je suis votre Dieu. 44 Et Moïse dit aux fils d’Israël les jours solennels[8] de l’Éternel.
Nous avons
considéré hier soir la fête de la gerbe des prémices qui devait être apportée
dans le pays de Canaan, une image de la résurrection du Seigneur, sa nouvelle
vie de l’autre côté de la mort qui trouve son commencement parce que le
Seigneur ressuscité est maintenant assis à la droite de Dieu. C’est le fondement
de toutes bénédictions, de la récolte des fruits pour Dieu et les hommes. Voilà
pourquoi ce premier jour de la semaine après le sabbat était une fête
importante pour Israël et pour nous aussi.
Puis, nous avons vu
la fête de la Pentecôte, la fête des semaines qui s’est accomplie en Actes 2,
image de la fondation de l’Assemblée de Dieu sur la terre. Ici dans l’ancien
testament, les conseils de Dieu n’étaient pas encore révélés, mais nous avons
ici l’image d’un nouveau témoignage sur la terre. C’était les deux premières
fêtes de la moisson, le Seigneur, premier-né des morts et nous les prémices de
Sa création.
Puis, il y avait
une interruption d’environ quatre mois. La fête de la Pentecôte avait lieu plus
ou moins à la fin du deuxième mois de l’année spirituelle d’Israël, mais ce
n’était pas un jour fixe puisque elle avait lieu un jour de semaine le
lendemain du sabbat ; il pouvait donc toujours avoir un décalage,
c’est-à-dire que le temps entre la Pentecôte et la fête suivante était
variable. C’est exactement la même chose pour nous. Le Seigneur Jésus a dit
« je viens bientôt », il n’y a pas de date précise, quoique, au cours
des temps et maintenant encore, on a avancé bien des dates pour Son retour.
Nous ne savons pas quand le Seigneur reviendra, une chose est sûre : Il
vient bientôt ! Nous nous trouvons dans cette période de quatre mois entre
les fêtes, quand la moisson sera terminée, Il reviendra. Jean le Baptiseur en
parle : « Il rassemblera son froment dans son grenier (ce sont les
croyants). Fasse le Seigneur que personne ici ne puisse dire qu’il fait partie
de cette moisson de Dieu que le Seigneur rassemblera un jour dans les greniers
célestes. Et la balle (nous voyons que la Parole fait toujours une séparation)
sera brûlée au feu inextinguible » (Matthieu 3 v. 12). Il y a
une séparation bien définie entre la balle, ceux qui n’acceptent pas l’œuvre du
Seigneur et le froment, ceux qui ont cru au Seigneur Jésus.
Il y avait la
moisson des orges, des froments, nous sommes dans cette période et nous ne
savons pas exactement quand elle sera terminée ; c’est pourquoi, nous
pouvons encore aujourd’hui vous répéter « si vous entendez Sa voix,
n’endurcissez pas votre cœur, aujourd’hui, c’est un jour de salut, le Seigneur
veut encore sauver des pécheurs » Mais bientôt viendra le moment où la
moisson sera terminée et alors, il sera trop tard.
Le premier verset
que nous avons lu (v. 22) ne doit pas être compris comme si il y aurait
quand même encore une possibilité d’être sauvé pour ceux qui ont participé à la
moisson. Il se passe encore quelque chose après la moisson. « … tu
n’achèveras pas de moissonner les coins
de ton champ et tu ne glaneras pas la glanure de ta moisson ; tu les
laisseras pour le pauvre et pour l’étranger. Moi, je suis l’Eternel, votre
Dieu ». Dans la parabole du royaume des cieux de Matthieu 13, le
Seigneur parle aussi d’une moisson, là aussi, il y a séparation « laissez
les croître ensemble jusqu’à la moisson, puis brulez l’ivraie et assemblez le
froment dans mon grenier » (v. 30)
Dans l’Apocalypse,
il est question d’une troisième moisson du monde entier ; les
jugements de Dieu vont tomber sur ce monde quand les croyants de la période de
la grâce seront depuis longtemps dans la gloire. Pendant la grande tribulation,
il y aura aussi une moisson où Dieu récoltera du fruit. Lors de la dernière
récolte, les vendanges, il n’est pas question de séparation, les grappes de la
vigne sont vendangées, jetées dans la cuve du courroux de Dieu et foulées au
pied. Il n’en sort que du vin, image du sang : ce sont les jugements sans
distinction que Dieu va amener sur ce monde à la fin de la tribulation avant
que la bénédiction finale puisse s’installer (Apocalypse 14)
Ici, nous ne sommes
pas encore aussi loin dans le temps. Dieu pense aux pauvres et aux étrangers.
Il opère, comment ? Nous n’en trouvons aucune allusion, mais quand la
moisson de Son Assemblée est terminée, d’une façon merveilleuse, Dieu trouvera
un moyen pour qu’il y ait encore un grappillage, un résidu d’Israël sauvé et
même des gens des nations. Pensons à la multiplication des pains dans Jean 6
où 5 000 hommes ont été nourris par les 5 pains d’orge et ils amassèrent
12 paniers des morceaux qui étaient de reste. On pourrait dire que pour chaque
tribu, il y a provision pour qu’ils trouvent le Seigneur. Cela aura lieu après
l’enlèvement de l’Eglise, mais pour ceux qui ont entendu l’évangile de la
grâce, il n’y a plus de possibilité d’être sauvé. 2 Thessaloniciens 2
le montre très clairement : ceux qui n’ont pas cru la vérité, Dieu leur
envoie une énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge, ils seront
aveuglés. Cela peut se passer à tout moment, ce soir encore et dès que les
croyants auront été enlevés, Dieu leur envoie cet esprit d’aveuglement de sorte
qu’ils diront « quel bonheur qu’ils sont partis ! », ils ne
regretteront pas de ne pas avoir cru à l’évangile, ils seront séduits par Satan
et n’auront plus jamais la chance de croire à l’évangile qu’ils avaient rejeté,
parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité.
Mais combien il y
en a, j’ose même dire ici en Allemagne qui n’ont jamais rien entendu du
Seigneur Jésus, ce sont les étrangers et combien de Juifs, quoiqu’ils aient
l’Ancien Testament, ne savent pas qui est le Seigneur, ce sont les
pauvres ; les riches sont ceux qui sont sauvés maintenant, du peuple juif
et des nations. Dieu usera de miséricorde envers les pauvres et aura un nouveau
témoignage. Personne ne sait comment cela aura lieu. Ici, nous en avons une
allusion, le Seigneur agira par Son Esprit et Sa Parole parmi les juifs qui
annonceront l’évangile du royaume dans toute la création. Puis viendra la fin.
Au verset 23
débute un nouveau commencement : le septième mois était le premier mois de
l’année civile, Dieu avait institué avec
la Pâque un nouveau commencement pour l’année religieuse ; le septième mois
c’est en automne et encore aujourd’hui, c’est le début de l’année en Israël.
Quand la période de la grâce sera terminée, Dieu reprendra Ses relations avec
Son peuple. Certains diront que cela a déjà eu lieu, oui et non. Esaïe 18
et Ezéchiel 37 nous en parlent : Ezéchiel voit la plaine remplie
d’ossements, ils sont d’abord recouverts de chair. C’est sans doute ce qui
s’est passé en 1948 : un peuple qui n’existait plus a revécu. Mais
l’essentiel n’a pas encore eu lieu : il n’avait pas de souffle en eux (Ezéchiel 37
v. 8). Esaïe 18 décrit le retour du peuple :
« ainsi m’a dit l’Eternel : je resterai tranquille et je
regarderai de ma demeure, comme une chaleur sereine sur la verdure, comme une
nuée de rosée dans la chaleur de la moisson. Car avant la moisson, lorsque la
floraison est finie et que la fleur devient un raisin vert qui mûrit, il
coupera les pousses avec les serpes et
retranchera les sarments » (v. 4 et 5). Nous avons ici une image de
ce qui se passera, Dieu n’intervient pas.
Mais au verset 3,
nous lisons : « vous, tous les habitants du monde et vous qui
demeurez sur la terre, quand l’étendard sera levé sur les montagnes, voyez et
quand la trompette sonnera, écoutez ! »
Nous lisons ici au
verset 23 qu’il fallait sonner de la trompette le premier jour du mois. Selon
Nombres 10, la trompette est toujours une image de l’action de la parole
de Dieu. Nous ne pouvons pas dire que le retour des juifs en Palestine en 1948
a eu lieu par l’action de la parole de Dieu, c’est plutôt un rassemblement
extérieur ; mais ici, au début du septième mois, à la fête des trompettes,
c’est un réveil spirituel, Dieu reprend Ses relations avec Son peuple. « Il y aura un repos, un
mémorial de jubilation, une sainte convocation ». Le retour du peuple dans
son pays n’est pas l’accomplissement de la prophétie de l’ancien testament,
c’est seulement le premier pas. Aujourd’hui, la Bible est utilisée comme livre
d’histoire, de géographie dans les écoles en Israël, c’est une religion
formelle qui n’a que peu d’importance et ne parle pas à leurs cœurs. Quand la
fête des trompettes s’accomplira, Dieu agira, le peuple entendra de nouveau la
parole de Dieu. Ce sera un repos, ils seront délivrés de toutes les
persécutions qu’ils ont subies pendant tant de siècles, comme nous en trouvons
une allusion en Esaïe 18 « une nation répandue au loin, ravagée,
foulée aux pieds » et aussi de leurs efforts d’obtenir la justice par les
œuvres.
« Il arrivera
en ce jour-là que l’Eternel battra au fléau [il est de nouveau question de moisson] depuis le courant du fleuve
jusqu’au torrent d’Egypte et vous serez rassemblés un à un, fils d’Israël. Et
il arrivera en ce jour-là qu’on sonnera de la grande trompette et ceux qui
périssaient dans le pays d’Assyrie et les exilés du pays d’Egypte viendront et
se prosterneront devant l’Eternel en la montagne sainte, à Jérusalem » (Esaïe 27
v. 12). Ce n’est pas un rassemblement extérieur, le peuple reconnait ce
pourquoi Dieu les a appelés.
Encore un passage
dans le nouveau testament : Matthieu 24 v. 31 : « Il
enverra ses anges avec un grand son de trompette et ils rassembleront ses élus
des quatre vents, depuis l’un des bouts du ciel jusqu’à l’autre bout ». Il
ne s’agit pas des élus de notre époque, les anges ne sont pas envoyés pour nous
rassembler, le Seigneur vient lui-même. Dans 1 Corinthiens 15 où il
est question des croyants de l’Eglise, c’est la dernière trompette, dans 1 Thessaloniciens 4,
la trompette de Dieu. Dans Apocalypse 11,
le septième ange sonne aussi de la trompette, là, il s’agit de l’annonce
des jugements très peu de temps avant la venue du Seigneur. Il y a donc trois
trompettes différentes : la trompette que nous attendons, qui annonce la
venue du Seigneur pour enlever les siens, la trompette qui rassemble Israël
dont il est question ici et celle d’Apocalypse 11, elles témoignent toutes les trois de l’action
de la parole de Dieu. Ici, c’est le rassemblement d’Israël qui ne se rend pas
compte de son état, qu’il a besoin de se repentir ; cela aura lieu dix
jours plus tard, au jour des propitiations.
Les trois dernières
fêtes sont chaque fois introduites par l’expression « l’Eternel parla à
Moïse » (v. 23, 26 et 33). Le dixième jour de ce septième mois, c’est
le jour des propitiations : ce sera pour vous une sainte convocation, et
vous affligerez vos âmes, et vous présenterez à l’Eternel un sacrifice fait par
feu. Cette fête des propitiations est décrite en détail dans Lévitique 16,
comme la fête de Pâque dans Exode 12. Lévitique 16 peut être considéré comme le
chapitre central du livre et même du Pentateuque, c’est l’expression la plus
complète dans l’ancien testament de l’œuvre du Seigneur sous tous ses aspects.
Le grand jour des propitiations est pour nous une image de l’œuvre à laquelle
nous avons part, les sacrifices qui étaient offerts, le sang porté dans le
sanctuaire, le bouc envoyé au désert, tout cela a une signification pour nous
comme nous le voyons dans l’épitre aux Hébreux, dans les chapitres 8, 9 et
10 que l’on ne peut comprendre sans se référer à Lévitique 23. Mais il y a
plus : en ce temps-là, c’était une fête pour Israël et ce le sera de
nouveau. C’est pour cela que ce jour est mentionné ici après qu’Israël soit
revenu dans sa terre et amené à la repentance.